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Aéronautique / Ecole

L’IPSA aime « Terres d’ailleurs » et « Au cœur de l’espace », les deux livres récompensés par le prix Ciel & Espace 2016

Ce lundi 8 août, lors du Festival d’astronomie de Fleurance, le magazine Ciel & Espace dévoilait les lauréats 2016 de son prix du livre d’astronomie et de son prix du livre jeunesse. Attribués en partenariat avec le groupe Ferme des étoiles, la Société française d’astronomie et d’astrophysique (SF2A), l’IPSA et le CNES, ces deux prix ont respectivement récompensé « Terres d’ailleurs », d’André Brahic et Bradford Smith (Éditions Odile Jacob) et « Au cœur de l’espace », de Christophe Chaffardon, illustré par Kiko (Éditions Gallimard Jeunesse). Ancien IPSAlien (promo 2006) et enseignant-chercheur à l’IPSA, Vincent Robert faisait partie du jury, présidé cette année par l’astrophysicien Roland Lehoucq, dans le cadre du récent partenariat signé entre l’école et Ciel & Espace.

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En tant que membre du jury, combien de livres avez-vous dû départager ?
Vincent Robert : Si je me souviens bien, nous avons eu 36 ouvrages à lire. Ce qui n’était pas une mince affaire puisque nous n’avions que trois mois pour en venir à bout. Autrement dit, mes journées comme mes soirées ont été bien remplies !

Sur ces 36 ouvrages, seulement deux allaient pouvoir repartir avec un prix. Dans le cas du prix du livre d’astronomie, c’est « Terres d’ailleurs » qui a été désigné lauréat. Pourquoi lui et pas un autre ?
Je pense qu’il y a plusieurs raisons. Déjà, il s’agit d’un ouvrage très complet qui permet d’aborder toutes les thématiques de l’astronomie, de l’astrophysique, de la cosmologie, des dernières découvertes… Il offre aussi une extension aux lecteurs sur la question de la vie extraterrestre : doit-on s’attendre à trouver quelque chose ? Que doit-on justement chercher pour trouver une vie extraterrestre ? Etc. Il couvre donc vraiment un champ très large, en étant très bien documenté et complet.

L’une des particularités de « Terres d’ailleurs » est qu’il a été cosigné par l’astrophysicien français André Brahic, disparu en mai dernier et donc lauréat à titre posthume.
C’est vrai. Mais quand le jury s’est réuni pour délibérer, soit quelques mois avant la remise des prix, André Brahic en avait été informé et avait été très heureux de ce prix. La question se posait de savoir s’il allait pouvoir venir à Fleurance pour récupérer son prix et, pragmatique et réaliste sur son état de santé, il nous avait dit qu’il espérait pouvoir y être autorisé « s’il était encore vivant ». C’est finalement l’astrophysicienne Isabelle Grenier, son épouse, qui est venue le récupérer. D’ailleurs, l’organisation du Festival d’astronomie de Fleurance avait décidé de dédier cette 26e édition à André Brahic.

À qui conseillez-vous la lecture de cet ouvrage ?
Et bien pas forcément à un public d’avertis ! Bien que complet et couvrant pas mal de champs, ce livre est très accessible pour les néophytes qui, en le lisant, pourront comprendre tous les principes qui y sont explicités. C’est vraiment un ouvrage très général qui s’adresse à tout le monde.

L’autre prix, celui de la catégorie jeunesse, a été décerné à « Au cœur de l’espace ». Pourquoi ce choix ?
Pour répondre, je vais reprendre la formule de Roland Lehoucq, président du jury et astrophysicien du CEA assez connu, qui expliquait que la première raison était liée au fait que c’était le seul livre de cette catégorie à ne comporter « aucune erreur ». En effet, les autres livres possédaient leurs propres forces, mais ils comportaient chacun des approximations, petites ou grosses. Au-delà de ce détail – qui a son importance –, les illustrations étaient bien faites, tout comme les textes à destination des enfants rédigés par Christophe Chaffardon, responsable des activités éducation de la Cité de l’espace de Toulouse.

Quand on est adulte et que l’on travaille dans la recherche aéronautique et aérospatiale, comment fait-on pour juger de la qualité d’un livre pour enfant ? Quels sont les critères ?
Il y a forcément le ressenti personnel qui rentre en compte. Après, comme j’ai un petit garçon de 5 ans, j’ai pu lui faire lire tous les livres ! J’avais donc un petit plus par rapport aux autres membres du jury. Avoir son avis sur les livres était plutôt intéressant.

Justement, à qui se destine « Au cœur de l’espace » ?
Étant donné qu’il s’agit d’un livre interactif, avec des languettes à tirer et des animations, je le conseille surtout aux 5-8 ans.

Pourquoi est-ce important d’initier les plus jeunes à ce monde présent au-dessus de nos têtes ?
La science astronomique fascine dès le plus jeune âge et peut être facilement compréhensive. C’est également un moyen pour les plus jeunes de s’ouvrir vers un domaine scientifique. Même si cela peut paraître compliqué de prime abord, c’est important et permet d’éviter un certain obscurantisme.