Si, pour la grande soirée des 60 ans de l’IPSA organisée en novembre dernier, les étudiants parisiens s’étaient réunis dans l’enceinte du Grand Rex, ceux de Toulouse fêtaient l’anniversaire depuis le site de la Cité de l’espace. Un moment à part dans un cadre prestigieux rendu possible par la récente convention de partenariat signée par le temple de la culture spatiale et le campus toulousain de l’école. Officialisé à l’été 2021, ce rapprochement logique permet aux IPSAliens et plus particulièrement à ceux d’Occitanie de rêver plus grand.

L’histoire entre les deux entités a commencé de manière informelle il y a plusieurs années puisque de nombreux intervenants et enseignants de l’IPSA Toulouse se trouvaient être également animateurs scientifiques à la Cité de l’espace, à l’image de Fabrice Lamareille, enseignant en aéronautique et Roxana Perrier, professeure de sciences spatiales et physique. « C’est grâce à Fabrice que je suis intervenue en tant qu’animatrice scientifique pour les visites des étudiants de l’IPSA à la Cité de l’espace, en 2016, se remémore cette dernière. À l’époque, ces visites s’inscrivaient dans le module d’Introduction au monde de l’aéronautique et du spatial mis en place pour les étudiants de 1re année, qui se rendaient sur place accompagnés de leurs enseignants. Et, aujourd’hui, elles se poursuivent encore ! »

Après cinq années passées en tant qu’animatrice à la Cité de l’espace, Roxana Perrier rejoint le corps enseignant de l’IPSA Toulouse et se dit alors qu’il serait intéressant de pouvoir renforcer les liens entre ces deux structures qu’elle connaît si bien et finaliser le travail qui avait été initié par Fabrice Lamareille. « En plus de ces visites, nous voulions que nos étudiants aient la possibilité de participer à d’autres activités, notamment les conférences et événements organisés par et pour la communauté des passionnés de la Cité de l’espace qui réunit à la fois des acteurs du monde académique et du monde industriel, poursuit l’enseignante. Moi-même, j’ai par exemple eu la chance de participer en 2017 au Congrès mondial des astronautes rassemblant 116 astronautes du monde entier : je voulais que les IPSAliens aient également la chance de vivre ce genre de choses ! » C’est ainsi que se lance ce nouveau partenariat entre l’école et le principal parc à thème sur le spatial en Europe.

Faire le plein de connaissances et cultiver sa passion

À la Cité de l’espace, évidemment, il n’y a pas que des IPSAliens venus « en pèlerinage » ni des astronautes de passage : le lieu s’adresse à tous les publics, des plus jeunes ou plus âgés. « Sa mission est de vulgariser, bien sûr, mais aussi d’informer en favorisant l’ouverture vers ce monde qui, très souvent, paraît inatteignable, rappelle Roxana Perrier. Quand on s’y rend, on découvre des maquettes, parfois taille réelle comme celle de la fusée Ariane 5, mais aussi de vrais éléments spatiaux, comme ceux utilisés pour la construction de la station spatiale MIR ou encore des capsules du vaisseau spatial Soyouz. » L’institution dispose aussi d’un cinéma iMAX dans lequel elle projette régulièrement des longs métrages en lien avec l’actualité spatiale, à l’image du documentaire « Chasseurs d’astéroïdes 3D » ou de films plus grand public.

Enfin, les passionnés d’astronomie y trouvent également leur compte, la Cité de l’espace abritant un télescope de 400 mm, qui permet de découvrir le ciel de jour comme de nuit, et un planétarium… qui ne laisse pas insensible l’enseignante. « Ce dernier pourrait être particulièrement intéressant pour apprendre les points clés de la mécanique spatiale à nos étudiants en projetant les orbites : à l’avenir, ce serait super de pouvoir y donner des cours à l’intérieur ! » En attendant l’organisation de ces cours sous les constellations, l’IPSA Toulouse participe régulièrement aux journées académiques de l’espace proposées sur place et incitent ses étudiants des programmes Bachelor et Ingénieur à oser relever dès que possible les hackathons et concours qui s’y déroulent, à l’instar de ceux de la Copernicus Academy, réseau dont est déjà membre le campus. Au fond, tout cela n’est qu’un début, tant les possibilités de passerelles entre l’école et le parc semblent infinies. Un peu comme l’espace, finalement.