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Anemos One : le drone dédié aux aéroclubs de planeur imaginé par trois étudiants de l’IPSA Toulouse

En parallèle à leur 3e année à l’IPSA Toulouse, Kévin Galloux, Jonathan Flogeac et Viktor Kolba (promo 2020) travaillent actuellement sur la réalisation d’un drone ambitieux nommé Anemos One et engagé dans le programme des Entrepreneuriales Midi-Pyrénées. Respectivement chef de projet-manager, responsable technique et responsable financier, les trois IPSAliens sont réunis au sein de leur start-up Cumulus Systèmes pour développer le projet. L’IPSA a posé quelques questions à Kévin pour en savoir plus.


L’équipe d’Anemos One
De gauche à droite : Viktor Kolba, Mélanie Maldonado, Jonathan Flogeac, Maï Trinh et Kévin Galloux


Pourquoi tes coéquipiers et toi avez voulu participer aux Entrepreneuriales ?
Kevin Galloux :
Les Entrepreneuriales est un programme d’accompagnement lancé par le Réseau Entreprise à destination des étudiants souhaitant justement entreprendre et confronter leur projet à des professionnels et chefs d’entreprises afin de voir si leur idée est développable ou non. Il permet aussi de se former à différents domaines propres à l’entreprise, comme la réalisation d’études de terrain ou la dimension économique, grâce à l’apport d’un parrain, souvent un chef d’entreprise, et un coach spécialisé dans l’accompagnement des start-ups. Comme nous souhaitons vraiment faire avancer notre projet Anemos One, nous n’avons pas hésiter à y participer !

Parlons justement de votre projet : quand a-t-il commencé ?
Tout a débuté durant notre 2e année à l’IPSA, lors d’un cours de Conception assistée par ordinateur (CAO) sur CATIA, un logiciel utilisé par de nombreuses entreprises comme Dassault. Nous devions travailler sur la conception d’un aéronef quelconque et, avec Jonathan, Viktor et une autre étudiante, Anne-Laure Debrit, nous avons eu l’idée de créer un drone de type aile volante. Notre professeur, Grégory Drieux, nous a alors donné une piste exploitable liée au monde du planeur : étant lui-même gestionnaire d’un aéroclub de planeur, il nous a expliqué que les pilotes étaient régulièrement mis en difficultés au moment de détecter les ascendances, autrement dit les courants d’air chaud appelés « les thermiques ». Certains pilotes doivent ainsi atterrir au bout de dix minutes, faute d’avoir pu trouver une ascendance. De ce fait, nous sommes partis sur la conception d’un drone de détection capable de répondre à cette problématique, le tout en l’associant à une application donnant la possibilité au pilote comme à l’aéroclub de connaître la position des ascendances afin de permettre au planeur de rester dans les airs un maximum de temps. L’intérêt est réel car, pour un aéroclub, un tel dispositif représenterait une centaine d’heures de vol gagnées sur une année et donc un gain économique. Et pour la petite anecdote, « ánemos » signifie « vent » en grec !



Depuis, le projet a évolué et compte désormais d’autres étudiants, c’est ça ?
Exactement ! En fait, après une conférence avec Elvire Prochilo, la responsable des Entrepreneuriales Midi-Pyrénées, nous avons pris conscience de l’importance d’ajouter de nouveaux profils à notre équipe. Viktor et moi sommes donc allés à la rencontre d’étudiants d’autres écoles. C’est comme cela que Maï Trinh, étudiante à la Toulouse Business School et actuelle responsable marketing et communication, et Mélanie Maldonado, étudiante à la faculté de droit et désormais responsable juridique, sont venues renforcer l’équipe !

Avant même de te lancer dans Anemos One, étais-tu intéressé par l’entrepreneuriat ?

Oui, j’y pensais déjà depuis plusieurs années. Cela s’est encore accéléré quand, avec Jonathan et Viktor, nous nous sommes découvert cette envie commune de réaliser un drone. Au final, c’est vraiment la rencontre avec les Entrepreneuriales qui nous a poussés à franchir le pas, à oser s’essayer à des choses auxquelles nous n’étions pas forcément habitués, comme le fait d’aller sur le terrain pour discuter avec de potentiels futurs clients, réaliser des sondages, etc. Il a fallu acquérir de nouvelles compétences en matière de communication et de législation, mais aussi en matière de gestion humaine ! En effet, non contente d’être pluridisciplinaire, notre équipe est également pluriculturelle – Viktor est hongrois et Maï vietnamienne. C’est un plus pour nous car, en tant que futurs ingénieurs, nous serons amenés à travailler avec des personnes possédant des cultures différentes et à faire en sorte de transformer ces différences en force.

Où en est Anemos One aujourd’hui ?
Nous le développons encore avec, en ligne de mire, la « finale » des Entrepreneuriales qui se déroulera le 5 avril. Ce jour-là, nous devrons présenter à l’oral un business plan démontrant la fiabilité du projet. En tout cas, toute l’équipe est motivée pour continuer à aller de l’avant même après les Entrepreneuriales. Comme les études de terrain que nous avons réalisées prouvent le potentiel de notre start-up, nous n’allons pas en rester là !