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Aéronautique / Vie étudiante

Dan Yassur (IPSA promo 2019), futur ingénieur et pilote de FPV Racing

En plus d’être étudiant en 4e année à l’IPSA et membre de l’association IPSA Aero RC, Dan Yassur (IPSA promo 2019) est un pilote de FPV Racing plutôt à l’aise quand il s’agit de manier les drones. L’école lui a posé quelques questions sur cette discipline, entre deux compétitions.



Comment en es-tu arrivé à devenir pilote ?
Dan Yassur : Je pratiquais l’aéromodélisme depuis l’âge de 7 ans. J’ai commencé par construire des avions radiocommandés, puis des bateaux, des hélicoptères… À cette époque, les drones n’existaient pas encore. Quand ils ont commencé à se développer, je m’y suis rapidement intéressé, notamment via le FPV Racing : j’ai réalisé mes premières courses un an environ après le début de ces dernières. Aujourd’hui, ça doit faire trois ans que je me suis lancé.

Qu’est-ce qui t’a attiré dans le FPV Racing ?
La grande différence entre l’aéromodélisme et le FPV Racing, c’est le vol en immersion que permet le second : équipés des lunettes, on voit vraiment ce que le drone « voit ». C’est bluffant et, quand on est comme moi passionné d’aéronautique depuis l’enfance, avec toujours en soi cette envie de voler, on est forcément impressionné par cette expérience. Surtout, les drones de course étant puissants et agiles, ils permettent de se faufiler partout en offrant une sensation de liberté que l’on ne retrouve généralement pas dans l’aéromodélisme.

Lors des compétitions, tu fais partie d’une équipe ou tu participes en solo ?
Même si j’ai démarré au sein d’une équipe affiliée à IPSA Aero RC, je prends principalement part aux événements en solo.



Quelles sont les qualités requises pour être un bon pilote ?
Je pense sincèrement que la plupart des gens peuvent le devenir. La clé, c’est surtout la pratique, l’entraînement. Dans le pilotage de drones, plusieurs aspects entrent en compte, mais l’on doit avant tout travailler la précision et le regard – il est important de bien comprendre son environnement, ce que l’on voit dans les lunettes. Il faut réussir à comprendre où l’on va quand on vole. C’est pour cela qu’avant chaque compétition, les pilotes ont souvent droit à un ou deux essais libres. Mais avant même ces essais, il convient de faire le circuit à pied pour essayer de comprendre l’ordre de passage des différents éléments et tenter de trouver à l’avance les bonnes trajectoires à reproduire en course. Une fois ces deux étapes passées viennent les qualifications où les pilotes doivent réaliser les meilleurs temps de passage possibles sur un voire trois tours. Enfin, les pilotes qualifiés peuvent ensuite s’affronter lors de la compétition.

Quel drone utilises-tu en compétition ?
En FPV Racing, les drones utilisés sont construits par les pilotes : chacun achète et assemble les composants qui lui plaisent – moteur, carte de vol, châssis… Ce n’est pas si compliqué que ça et l’on peut facilement trouver des tutoriels très bien faits sur Internet pour apprendre à le faire soi-même. Pour ma part, j’ai plusieurs drones, ce qui est très utile car la casse est fréquente en entraînement comme en compétition.

Être étudiant dans une école d’ingénieurs en aéronautique, ça aide pour construire un drone performant ?
Oui, tout comme l’aéromodélisme qui m’avait déjà appris à faire des soudures et permis d’acquérir certaines notions au niveau des moteurs brushless dont sont équipés les drones comme la plupart des appareils d’aéromodélisme. Je n’ai donc pas eu à me familiariser avec les commandes et les récepteurs. La seule nouveauté à laquelle j’ai dû faire face concernait le contrôleur de vol.

Quel est ton palmarès depuis tes débuts ?
Par cinq fois, j’ai réussi à me frayer un chemin jusqu’au podium, avec notamment deux compétitions remportées : la course inter-universitaire UMR en 2017 et l’Helicomicro Cup #3, une course un peu particulière car basée sur l’endurance et non la vitesse.



Récemment, tu as également pris part à la SQY Cup à Saint-Quentin-en-Yvelines, non ?
Oui et j’ai pu terminer à la troisième place. Pour moi, il s’agit d’une belle performance car, même s’il n’y avait pas beaucoup de concurrents en lice – nous étions une dizaine grand maximum –, le niveau était assez haut, avec la présence de l’un des deux meilleurs français du circuit, Benjamin Lavayssière, et d’autres pilotes très réputés, comme Killian « Darkex » Rousseau et Julien Leteve.

Justement, où est le FPV Racing en France ? Le niveau y est-il relevé ?
Je pense que le niveau en France est bon, notamment en comparaison celui de nos voisins européens même si l’Allemagne possède aussi un très bon niveau. Après, dans le reste du monde, il y a surtout deux pays clairement supérieurs : la Corée du Sud et les États-Unis. Grâce à l’IPSA, j’ai eu l’occasion de réaliser un semestre en Corée du Sud et j’ai été très impressionné par les pilotes locaux.



Les 16 et 17 juin se déroulera une étape des championnats du monde en Île-de-France. Tu en seras ?
Oui. En général, ce type de course réunit une soixantaine de pilotes avec un niveau très élevé et venant d’un peu partout, y compris de Corée du Sud. Je n’aspire pas forcément à remporter l’étape : je m’y rends surtout afin de pouvoir me jauger par rapport à eux.

Peut-on suivre tes performances en ligne ?
Je compte bientôt créer une page Facebook. En attendant, on peut toujours s’abonner à ma chaîne YouTube : j’y poste régulièrement des vidéos de mes courses !