Quand on rejoint l’IPSA, c’est bien souvent par passion pour l’aéronautique. Chez certains étudiants, cette passion se traduit également par l’amour du pilotage et, parfois, le rêve de devenir pour de bon pilote professionnel. C’est la trajectoire qu’a justement suivi Nicolas Tenoux (IPSA promo 2007). Un chemin que cet IPSAlien a choisi de raconter dans son premier ouvrage, « 6 mois dans la vie d’un pilote de ligne : les secrets du quotidien… », qui vient de paraître sur Amazon et qui, comme son nom l’indique, témoigne aussi de la vie de celles et ceux qui traversent le ciel nuit et jour.

Aujourd’hui pilote de Boeing 787, Nicolas Tenoux est donc avant tout un passionné. C’est pour cette raison qu’en plus de son livre, il relaye régulièrement des informations sur le monde de l’aéronautique sur ses différents réseaux sociaux ( LinkedIn, Instagram et Twitter) ainsi que sur sa propre chaîne YouTube, dédiée à l’aviation, à l’éducation et à l’économie. Pour l’IPSA, cet Ancien a accepté de partager en exclusivité « 6 mois dans le ciel », l’un des chapitres de « 6 mois dans la vie d’un pilote de ligne ». Bonne lecture !

10 avril 2017

À titre privé et pour mon plaisir, je suis sur l’aéroport de Charleroi afin de renouveler ma qualification MEP (land) (qualification de vol sur avion multimoteurs à piston) sur Diamond DA42 TDI.

Cela m’évoque immédiatement mes deux années de formation à la Sabena Flight Academy à Bruxelles et notamment les 6 mois passés à Phœnix en Arizona.

Opéré du dos avec succès en juillet 2010, je débarque 4 mois plus tard dans le désert. En arrivant, sur le parking se trouve 3 types d’avions : les Diamond DA20 utilisés pour la partie vol à vue, les Diamond D40 où nous commençons le vol aux instruments et pour finir les bimoteurs Diamond D42 L360. Ils représentent à ce moment là un rêve pour nous tous, je me souviens de mon colocataire Thibault me dire : « quand tu voles sur DA42 on te respecte quand tu roules sur le parking ». Pour nous tous, chacun à sa façon, c’est l’objectif.

Arriver dans un pays étranger est plus facile qu’on le croit même si au début, pour un non initié, cela est déroutant. Le premier soir à Phoenix je me suis demandé ce que je faisais là.
Dès le lendemain, ce sentiment était parti.

Il existe quelques astuces pour s’habituer rapidement. J’ai plaisir à les partager avec vous ici.
Le premier matin, vous allez, en marchant (j’insiste c’est important car l’esprit assimile mieux un lieu qu’enfermé dans une voiture ou un bus), faire le tour du quartier et repérer 3 entités : un médecin généraliste, un grand centre commercial et un fast food ouvert H24. Avec cela vous avez assuré vos débuts et les éventuels aléas.

Il existe aussi un type de lieu auquel personne ne prête attention : quel est l’endroit où vous pouvez trouver à se restaurer, un nécessaire de toilettes, de l’aide auprès de quelqu’un et qui est souvent ouvert toute la nuit? C’est plus simple qu’on ne le croit.

Réponse : une station-service. Peu de gens y pensent mais après l’avoir découvert, nous le faisions en Arizona, je peux vous assurer que cela peut vous être très utile.

À chaque fois que je vole sur DA42, je repense à ces belles années d’aventure et de développement personnel. 

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