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Vie étudiante

« Outre la beauté du voyage, c’est l’aspect humain qui m’a marqué » Sylvain Coisy (IPSA promo 2020) raconte son 4L Trophy

Durant deux semaines, du 15 au 25 février, deux équipages 100 % IPSAliens ont parcouru conjointement plus de 6 000 km à travers la France, l’Espagne et le Maroc à l’occasion de l’édition 2018 du 4L Trophy, le célèbre raid humanitaire. Nommés Les Mirageux et Les Mirageuses, ils étaient respectivement composés de Sylvain Coisy et Aymeric Houdart (IPSA promo 2020) et de Maéva Baya (promo 2021) et Célia Brunel (promo 2022). Pour l’IPSA, Sylvain revient sur cette aventure forcément mémorable.



Maéva, Célia, Sylvain et Aymeric


Depuis combien de temps pensais-tu à participer 4L Trophy ?
Sylvain Coisy : Au départ, l’idée du 4L Trophy venait d’un autre étudiant, Jordan, avec qui il était prévu que je fasse équipe. Moi, j’en avais déjà entendu parler sur les réseaux sociaux. Nous avions commencé à y réfléchir il y a un an et demi et préparé l’aventure ensemble. Par la suite, nous avons rencontré Maéva et Célia en février 2017, également intéressées par le raid. Nous avons donc décidé de nous associer pour se préinscrire ensemble à l’édition 2018 et se procurer les voitures. Cependant, en septembre dernier, Jordan a dû finalement se retirer du projet. C’est comme ça qu’Aymeric a intégré l’équipe.

Qu’est-ce qui t’attirait dans ce raid ?
Pouvoir acquérir de l’expérience avec un projet en dehors de l’école où se mêlerait esprit d’équipe et art de la débrouille. Je voyais aussi ça comme un bon moyen d’apprendre des choses en mécaniques. Ma sœur ayant pris part à l’édition 2017 du raid, son retour m’a donné encore plus envie d’y participer, d’autant qu’elle a également pu me donner quelques conseils en amont.



Pourquoi avoir décidé de faire le 4L Trophy à quatre ?
Parce que l’on s’entendait bien et que cela pouvait être sympa, mais pas seulement : il y avait aussi un avantage administratif. Pour participer au 4L Trophy, il faut monter une association, ouvrir un compte bancaire, etc. En s’organisant ensemble, c’était beaucoup plus pratique. Surtout, nous n’avions qu’un seul endroit où pouvoir préparer les deux 4L : chez moi ! Cela nous a permis de préparer les voitures ensemble, dans une bonne ambiance.

Vos noms d’équipages font référence à un célèbre avion, non ?
Oui, mais pas que ! C’est bien entendu un clin d’œil au Mirage, le célèbre avion de chasse – ce qui nous semblait logique pour des étudiants spécialisés en aéronautique –, mais aussi un clin d’œil aux mirages du désert que nous allions traverser durant l’aventure. Après, pour personnaliser et différencier les deux formations, on a décidé de nommer Les Mirageux l’équipe masculine et Les Mirageuses l’équipe féminine.



Parlons de la course. Quel est ton plus beau souvenir du 4L Trophy ?
Sans hésiter, les paysages traversés ! Quand nous sommes arrivés au Maroc, nous n’étions pas vraiment dépaysés par la cote. Tout a changé une fois sur la route de l’Atlas : nous nous sommes retrouvés d’abord au milieu des montagnes enneigées avant d’ensuite atteindre le désert du Sahara et croiser des villages fantômes… Les paysages changent énormément au fil des kilomètres. C’est bluffant.
Après, outre la beauté du voyage, c’est l’aspect humain qui m’a marqué. Tous les participants du 4L Trophy sont là les uns pour les autres. À chaque fois qu’un véhicule est ensablé par exemple, tout le monde s’arrête pour lui venir en aide. Cet esprit collectif est vraiment impressionnant.

Être un futur ingénieur est-il utile lors du 4L Trophy ?
Absolument pas ! Notre 4L datant de 1988, sa préparation ne demandait pas de connaissances en électronique ou en aérodynamique : c’était de la mécanique pure et dure.



Quelle a été la plus grande difficulté rencontrée lors de l’aventure ?
Ce n’était pas une énorme difficulté en soi, mais disons qu’elle nous a beaucoup embêtés ! En effet, au début de l’aventure, pour se rendre jusqu’à Biarritz, nous avons rencontré une grosse averse et de l’eau est rentrée dans le réservoir d’essence. Sauf que nous avons passé plusieurs heures avant de trouver l’origine de ce problème tout bête ! Cela nous a causé également pas mal de soucis les jours suivants.

Quelles ont été vos positions finales à l’arrivée ?
Lors du 4L Trophy, les positions au classement général s’établissement selon le compteur kilométrique du véhicule. Ainsi, même si nous avons toujours parcouru les étapes ensemble, les classements changent entre les Mirageuses et les Mirageux. Les filles ont terminé à la 18e position sur près de 1 300 équipages tandis que nous sommes arrivés à la 125e place. En plus de cela, les Mirageuses terminent à la 4e place des équipages féminins engagés !



Est-ce que cette expérience t’a donné envie de recommencer ?
Oui, que ce soit à une prochaine édition du 4L Trophy ou à un autre raid, au Maroc ou en Argentine via l’Argentina Trophy. Du coup, on compte garder la 4L le temps d’en refaire un !

Enfin, as-tu un conseil à donner à celles ou ceux qui souhaitent éventuellement participer au 4L Trophy ?
De se lancer, tout simplement. Le plus dur, c’est d’enfin dire « Allez, on le fait ». C’est une aventure qui demande énormément de temps et d’investissement, avec la recherche de sponsors, le fait de devoir trouver et préparer une voiture, etc. Les efforts demandés sont importants, mais ça vaut le coup car on y vit des moments magiques. Quand on arrive sur au bivouac de Merzouga, le premier dans le désert, et que l’on décharge toute les affaires scolaires, médicales et sportives acheminées, c’est incroyable : on se retrouve au final face à plusieurs tonnes de matériel récoltés pour l’association des Enfants du désert et l’on se sent plus utile que jamais.