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Vie étudiante

« Le but, c’est de vivre une expérience commune, solidaire » : le 4L Trophy 2018 vu par William Rousseau (IPSA promo 2020)

Comme les IPSAliens réunis au sein des équipes Les Mirageux et Les Mirageuses, William Rousseau (IPSA promo 2020) a également pu porter les couleurs de l’école à l’occasion du 4L Trophy 2018 qui se déroulait du 15 au 25 février. Associé à Alexandre Lequeux, étudiant à l’ISEP, au sein de l’équipage Les 4 Ailes, cet étudiant de 3e année de la spécialité Systèmes revient sur cette aventure humaine… et technologique !




Pourquoi avoir voulu participer au 4L Trophy ?
Avec mon coéquipier Alexandre, on se connaît depuis 17 ans. Comme moi, il est étudiant en école d’ingénieurs et féru de mécanique, d’électronique… Bref, on a depuis longtemps pris l’habitude de bidouiller tous les objets passant entre nos mains ! Et en tant que futurs ingénieurs, cela faisait un moment que nous voulions nous lancer dans un projet d’envergure, avec un budget conséquent de plusieurs milliers d’euros, afin de voir ce dont nous étions capables. De ce fait, on a logiquement commencé à parler ensemble du 4L Trophy avant de vraiment se lancer dans les démarches administratives et physiques il y a un an et demi, avec la création d’une association, l’ouverture d’un compte bancaire, l’achat une voiture et sa préparation ou encore la recherche de sponsors permettant de financer notre participation. C’est d’ailleurs cette étape qui nous a demandé le plus de temps et d’efforts : il a fallu téléphoner et envoyer des mails à d’innombrables entreprises, aller aussi les voir directement… C’est une tâche extrêmement difficile et ingrate car, logiquement dans ce genre de situation, on se heurte très souvent à des refus et des fins de non-recevoir, mais il faut prendre sur soi et continuer à aller de l’avant. Sur 150 personnes, peut-être que seulement 3 vont répondre favorablement à vos sollicitations et apporter les 5 000 ou 6 000 euros nécessaires. Cela nous démontré qu’il ne fallait jamais s’arrêter face à un échec, mais toujours se relever et persévérer.


William et Alexandre


Être étudiant à l’IPSA t’a-t-il été utile au moment de préparer votre véhicule ?
Oui, mais pas pour la mécanique car, à l’IPSA, on apprend ce qu’est un moteur sans toutefois mettre les mains dedans. Par contre, l’école m’a été très utile pour le projet que nous avions avec Alexandre qui consistait à équiper la voiture de systèmes électroniques ! Pour cela, il a fallu réaliser des plans pour amener de l’électricité au moteur et avoir une console centrale regroupant de nombreux boutons capables d’activer différentes fonctions sur la 4L. Lui comme moi avons dû utiliser nos connaissances en soudure, plans électroniques, calculs de résistances et d’intensités… Il fallait être en mesure de vérifier la viabilité de notre système.

C’est un pari ambitieux de mettre en place un tel système sur une voiture plutôt ancienne !
Effectivement et c’était un défi passionnant ! Nous avions affaire à de la vieille mécanique ayant tendance à « casser », peu fiable. Il fallait arriver à y coupler une carte électronique pour gérer l’allumage et tout synchroniser en sachant qu’un tel véhicule n’était pas forcément fait pour accueillir un tel dispositif. Au final, tout a fonctionné durant le raid. Ce n’est qu’à notre retour, sur une route d’Espagne, que nous avons été confrontés à une panne relative à plusieurs éléments dont cette carte. En fin de compte, nous avons pris autant de plaisir en amont à personnaliser totalement la voiture de A à Z que lors du raid en lui-même.

Un aperçu des nombreux travaux réalisés sur la 4L

L’intérieur « upgradé » du véhicule



Justement, quel est pour toi le plus beau souvenir de ce 4L Trophy 2018 ?

L’entraide ! Durant le voyage, nous avons rencontré énormément de problèmes mécaniques : à chaque fois, il y avait un autre équipage pour nous prêter main forte. D’ailleurs, lorsque nous avons eu un problème à Biarritz, l’équipe des Mirageux est venu nous aider à le résoudre. C’est ça l’esprit du 4L Trophy : si l’on croise quelqu’un en difficulté ou un véhicule ensablé, on n’hésite pas à s’arrêter. Le but, c’est de vivre une expérience commune, solidaire. On peut toujours jouer la course, mais comme le raid est une course de distance et non de vitesse, on ne perd rien à venir aider les autres équipes.

À quelle place a terminé l’équipe Les 4 Ailes ?
À la 1069e place ! Le classement nous importe pas car nous n’étions vraiment pas là-bas dans l’optique de gagner le raid. Par contre, pour l’anecdote, notre compteur kilométrique n’était pas vraiment au point en raison d’un adaptateur défaillant : cela fait qu’il nous rajoutait 20 kilomètres tous les 100 parcourus !

Est-ce que cette expérience t’a donné envie de repartir ?
Oui, mais pas tout de suite car, l’an prochain, je vais devoir partir un semestre à l’étranger dans le cadre du cursus de 4e année. Pour autant, je ne pense pas recommencer le 4L Trophy : j’envisage plutôt un autre type d’événement peut-être plus porté sur l’aéronautique ou l’ingénierie. En tout cas, j’ai clairement envie de me lancer à nouveau dans un projet de cette ampleur.