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Etienne Rolland (IPSA promo 2017) revient sur sa passion de l'espace et sa mission sur le projet AMICal Sat du CSUG
Aéronautique

« Le spatial, c’est ma passion depuis l’enfance »

Il y a plusieurs façons de cultiver sa passion. Ainsi, certains choisissent d’en faire un hobby quand d’autres décident d’en faire leur métier. Etienne Rolland (IPSA promo 2017) appartient à cette seconde catégorie. Sa passion ? L’espace, évidemment !

 

Etienne Rolland (IPSA promo 2017) revient sur sa passion de l'espace et sa mission sur le projet AMICal Sat du CSUG
Etienne Rolland © : CSUG

 

Aussi loin qu’il s’en souvienne, Etienne a toujours fait partie de celles et ceux qui pouvaient passer des heures à contempler l’immensité bleue présente au-dessus de nos têtes. « Le spatial, c’est ma passion depuis l’enfance. Petit, je regardais déjà le ciel avec mon télescope ! Observer les étoiles, les planètes, c’est magnifique… » Subjugué par ce spectacle fascinant, le petit Etienne imaginait déjà travailler plus tard dans ce domaine, « pour faire de la recherche et tenter de comprendre ce qui se passe là-haut ». Plusieurs années ont passé depuis ses premières observations et après une prépa à Grenoble puis les trois années du Cycle ingénieur de l’IPSA, l’Etienne adulte vit désormais son rêve. Il peut même se targuer d’avoir contribué à la création d’un nanosatellite aujourd’hui en orbite : le CubeSat AMICal Sat.

 

Etienne Rolland (IPSA promo 2017) revient sur sa passion de l'espace et sa mission sur le projet AMICal Sat du CSUG
Vue éclatée d’AMICal Sat devant la Lune © CSUG

Entre technique et transmission

Tout a commencé en 5e année à l’IPSA quand, pour son stage de fin d‘études, l’étudiant passé par la filière Systèmes et l’option « Espace, lanceurs et satellites » décide de postuler auprès du Centre spatial universitaire de Grenoble (CSUG) pour être ingénieur système sur ce projet de nanosatellite 2U (pour deux unités). « C’est un satellite dont la taille est à peu près celle d’une brique de lait, explique l’Ancien. Son but est de pouvoir observer et prendre en photos les aurores boréales et australes depuis le ciel. Il s’agit également du tout premier satellite développé par le CSUG ! » Au sein de la structure grenobloise, qui après six mois concluants, lui propose de rester en tant que chef de projet sur AMICal Sat pour deux années supplémentaires jusqu’à la livraison du satellite, Etienne œuvre donc au développement du dit appareil photo installé à l’intérieur du satellite. « Pour cela, nous avions mis en place un partenariat avec la société polonaise SatRevolution qui, elle, était en charge de la plateforme du satellite permettant à l’appareil photo de fonctionner dans l’espace. »

 

Etienne Rolland (IPSA promo 2017) revient sur sa passion de l'espace et sa mission sur le projet AMICal Sat du CSUG
Aurore capturée avec un démonstrateur sol » de l’instrument d’AMICal Sat ©CSUG

 

Centre universitaire oblige, son rôle à Grenoble ne se cantonne alors pas uniquement sur l’étude d’ingénierie du système. « Je devais, dans un second temps, également coordonner toutes les équipes impliquées et notamment les étudiants participant au projet, le CSUG ayant pour vocation à utiliser ce projet pour former ses élèves. » Une expérience unique pour le jeune diplômé d’alors. « Leur apprendre et partager mon expérience alors que, quelqu’un temps auparavant, j’étais à leur place, c’était très enrichissant ! J’ai vraiment apprécié ce partage de connaissances. D’ailleurs, au CSUG, il n’y a pas à proprement parler de formation entièrement dédiée au spatial comme celles que l’on peut retrouver à l’IPSA. De ce fait, pouvoir venir inculquer le spatial à des mécaniciens, des électroniciens et des personnes faisant du développement, c’était quelque chose de d’important à mes yeux. » Presque aussi important que l’instant qui lui a enfin permis, en phase de test, de voir la première photo ayant pu être prise avec l’appareil du nanosatellite. « Un grand moment », se remémore-t-il. Pour autant, Etienne n’aura pas la chance de se rendre au centre de Kourou en Guyane pour la mise en orbite d’AMICal Sat. Prêt en 2019 et prévu pour être lancé cette même année avant qu’un souci administratif ne retarde l’échéance, ce dernier aura dû attendre finalement le 3 septembre 2020 pour prendre son envol à bord de nouvelle fusée Vega du groupe Arianespace. Entre-temps, son travail sur le projet étant terminé, Etienne avait choisi de quitter Grenoble pour Cannes afin d’intégrer AKKA technologies, une société de conseil.

 

 

La passion, encore et toujours

Chez AKKA Technologies, Etienne occupe le poste d’ingénieur validation des logiciels de vol pour des clients comme Thales. « J’ai rejoint l’entreprise juste avant le confinement. Aujourd’hui, je suis donc en charge de pouvoir accomplir les tests de certains des logiciels de vol de satellites et m’occupent aussi de certains projets développés en interne. » Sur le pôle de Cannes, l’IPSAlien est amené à travailler d’un côté avec des mécaniciens, de l’autre des personnes plus liées au logiciel. Une variété de profils qu’il apprécie côtoyer tout comme il savoure le fait de pouvoir explorer « une nouvelle facette » du spatial. L’ingénieur a d’ailleurs un conseil à adresser aux étudiants partageant sa passion : « Toutes les voies sont bonnes pour arriver dans le spatial quand on est à l’IPSA. Peu importe le cursus choisi, vous aurez toujours des débouchés possibles ou des intérêts liés au secteur ! »

 

Etienne Rolland (IPSA promo 2017) revient sur sa passion de l'espace et sa mission sur le projet AMICal Sat du CSUG
Le logo de l’AMICal Sat © CSUG