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Vie étudiante

Coup d’œil dans le rétro : quand quatre IPSAliens brillent lors du Rallye Aérien Étudiant 2017

En avril dernier, le Rallye Aérien Étudiant 2017 opposait plusieurs équipages de jeunes pilotes pour un tour de France de cinq étapes passant par La Rochelle, Pau, Nîmes, Aix-en-Provence et Annecy. Réunis pour l’occasion, Étienne Gravelle, Esteban Braysse (IPSA promo 2021), Alexandre Minasi et Antoine Leida (promo 2019) ont fait plus que bonne figure puisqu’ils ont réussi à atteindre la deuxième place au classement général à l’issue de la compétition. Étienne et Esteban reviennent sur les coulisses de ce bel exploit.

Comment vous êtes-vous retrouvés à participer à ce Rallye ?
Etienne Gravelle :
J’ai commencé à piloter en 2012. Etant très présent sur Internet pour suivre l’actualité des rallyes aériens, j’ai découvert par hasard sur un Groupe Facebook l’équipage de l’IPSA qui participait au Rallye l’an passé. J’ai ensuite suivi de près leur aventure, en gardant dans un coin de ma tête l’idée d’un jour faire de même. Puis, j’ai rejoint l’IPSA cette année et fait la connaissance d’Esteban, lui aussi pilote depuis 2012. Grâce à cette passion commune, nous avons sympathisé – Esteban s’est même inscrit dans mon aéroclub, l’AC de La Brie –  et, dès que les inscriptions pour le Rallye Aérien Etudiant 2017 se sont ouvertes au mois de décembre 2016, je suis tout de suite allé le voir pour lui proposer de monter un équipage. Nous nous sommes inscrits le lendemain. Depuis ce jour-là, nous avons beaucoup travaillé pour rendre possible cette participation. Antoine Leida et Alexandre Minasi, deux étudiants de 3e année, nous ont rejoint et ensemble, nous sommes allés chercher des sponsors afin de financer notre équipe à hauteur de 3 000 euros. C’est vraiment cette partie qui nous a demandé le plus de travail. En effet, en ce qui concerne l’avion, ce fut plus facile, un ami de longue date de mon père – membre de mon aéroclub – ayant accepté de nous prêter le sien.
Esteban Braysse : Nous avons réussi ce pari au culot, en obtenant la liste de tous les exposants du Salon du Bourget et en les démarchant un à un par téléphone et par mails ! Cela nous a permis de récolter 1 300 euros.
EG : L’IPSA nous a également soutenu, en nous finançant à hauteur de 1 200 euros. Le reste de la somme, c’était nos économies. Grâce aux soutiens déjà enregistrés et au prêt de l’appareil, cela ne nous demandait que 150 euros par tête pour réaliser une semaine de vols…
EB : … et vivre une expérience incroyable !

Quel était votre bagage de pilotes ?
EB :
J’ai commencé ma formation de pilote professionnel sur un Jodel D119, un petit avion biplace de construction amateur. Ensuite, j’ai continué sur un Robin DR400, un classique en France.
EG : Pour ma part, l’essentielle de ma formation s’est faite sur Cessna 150, puis 172. Par contre, ayant la chance d’être dans une famille de passionnés d’aviation, j’ai également eu l’opportunité de piloter d’autres avions incroyables, comme le Fouga Magister. Et l’été dernier, j’ai également commencé une formation en IFR sur Cessna, mais aux États-Unis.

Avec quel appareil avez-vous vécu ce Rallye Aérien ?
EG : Un Cessna 172 justement. L’ami de mon père venait en plus de le refaire à neuf. Il était parfaitement équipé et nous a permis de partir pour la semaine avec un avion fiable et performant.

Esteban, est-ce que cela a été délicat de piloter sur un autre appareil que ceux que tu pratiquais par le passé ?
EB : Pas vraiment car, après avoir rejoint l’Aéroclub d’Étienne, j’ai pu à mon tour fait quelques vols avec lui sur Cessna 172. Quelques semaines avant le Rallye, j’ai également pu m’essayer au Cessna 152. Mais au final, bien que les avions soient différents, il demeure tout de même de nombreuses similitudes.
EG : En vol, cela ne fait pas beaucoup de différence. La chose où cela peut changer un peu, ce sont les manœuvres d’atterrissage.

Comment les étapes se sont passées ?
EG :
La première a été assez délicate. Pour chaque étape, il faut arriver à prendre un maximum de photos associées à la navigation fixée par les organisateurs… et lors de cette première étape, nous avions seulement pris 6 photos sur les 18 possibles ! Heureusement, on s’est rattrapés par la suite en arrivant sur Pau pour la deuxième étape. On s’est alors préparé un maximum, en allant sur Internet et en essayant d’anticiper au mieux l’épreuve afin de se décharger de ce travail une fois dans l’avion.
EB : On ne voulait pas découvrir la navigation en vol, mais bien tout planifier en amont afin que tout s’enchaîne complétement. Résultat, lors de cette deuxième étape, nous avons trouvé toutes les photos à prendre, mise à part deux qui nous ont échappé.
EG : Pour les étapes d’après, cela s’est bien passé, avec cependant certaines expériences mouvementées, comme quand nous avons dû atterrir à Nîmes avec 40 nœuds de face ! Nous avons surtout croisé de superbes avions à chaque étape et survoler de magnifiques paysages, comme le Pont du Gard ou la Sainte-Victoire pour n’en citer que deux.
EB : Nous avons aussi en mémoire la journée off à Aix-en-Provence lors de laquelle nous avons pu faire voler des enfants autistes passionnés d’aviation avec l’association Graines de Pilotes. Une superbe expérience.
EG : Nous avions aussi profité de cette journée pour faire un vol en patrouille avec un concurrent devenu un ami, Rémi, originaire de la région. Une belle occasion de survoler les Calanques de Marseille, à 500 pieds de la mer. À couper le souffle… même si le plus beau vol reste pour moi celui entre Aix et Annecy, dans les vallées des Alpes. Même en montant au maximum des capacités de l’avion, des sommets étaient encore plus hauts que nous. Et l’arrivée sur le lac d’Annecy a été magique.

Vous attendiez-vous à finir sur le podium ?
EG :
On savait que les dernières étapes s’étaient bien passées, avec notamment un « sans faute » pour l’étape entre Nîmes et Aix, mais nous n’étions pas rassurés pour autant à cause de notre première étape. À vrai dire, on pensait terminer à la troisième position au départ.
EB : Sauf que, lorsque les troisièmes ont été annoncés, ce n’était pas nous ! On commençait alors à sérieusement avoir peur ! Mais finalement, nous avons été appelés juste après.
EG : Pour notre premier véritable Rallye Aérien, c’est plutôt pas mal, surtout que nous étions vraiment pas loin des premiers !
EB : On a ensuite bien fêté cela à Annecy, avec tous les autres équipages, avant de repartir le lendemain matin. Un beau souvenir.